Angela Davis, née le 26 janvier 1944 en Alabama.
Membre du Parti communiste, marxiste, féministe et l’une des principales figures du Mouvement des droits civiques américains. En tant que citoyenne, auteure et professeure, elle milite contre le système carcéral, le port d’armes, la peine de mort, la discrimination envers les homosexuels et l’occupation de la Palestine.
Son adhésion au parti communiste américain et au mouvement des Black Panthers lui valut d’être surveillée par le FBI.
« Depuis l’essor du capitalisme global et des idéologies associées au néolibéralisme, il est devenu particulièrement important d’identifier les dangers de l’individualisme. Les luttes progressistes (contre le racisme, la répression, la pauvreté, etc.) sont vouées à l’échec si elles ne s’accompagnent pas du développement d’une conscience certaine de la promotion insidieuse de l’individualisme capitaliste. Alors même que Nelson Mandela a toujours insisté sur le fait que ce qu’il avait accompli était le fruit d’un effort collectif, mené avec tous les camarades qui ont lutté à ses côtés, les médias n’ont eu de cesse de l’ériger personnellement au rang de héros. Un processus similaire a tout fait pour dissocier Martin Luther King Jr. du grand nombre de femmes et d’hommes qui constituait le cœur du mouvement pour la liberté au milieu du XXe siècle. Il est essentiel de récuser et de résister à cette description de l’Histoire comme le succès de quelques héros, afin que chacun, aujourd’hui, puisse reconnaître son potentiel et le rôle qu’il peut jouer dans les combats toujours plus nombreux qui sont menés. »
Entretien avec la revue Ballast, mars 2015.
Je mesure ce qu’il y a de contradictoire entre ces propos et cette mise en avant de quelques « figures » par ces portraits. Mais j’ai malgré tout envie de leur rendre hommage et je ne suis pas certain qu’ils/elles soient tellement dans les mémoires et sous les regards aujourd’hui, la mode étant aux pantins ces derniers temps… Donc c’est aussi l’occasion d’un peu de mémoire des luttes et d’histoire un peu moins officielle. Quant à l’histoire des anonymes (l’histoire populaire à la Howard Zinn ou à la Michelle Zancarini-Fournel), j’ai des choses en tête, mais les journées ne font que 24h…
(Portrait disponible dans ma boutique en deux formats)